18 août 1920 : dansons un peu avec le prof oublié

18 août 1920 : dansons un peu avec le prof oublié
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Instant classique – 18 août 1920… 99 ans jour pour jour. Nikolaï Miaskovsky (1881-1950) est sans doute l’un des plus méconnus hors de la Russie des grands symphonistes russes du début du XXe siècle.

Né dans l’actuelle Pologne, élève de Glière, Rimsky-Korsakov et Liadov, il devient lui-même professeur au conservatoire de Moscou, où il restera jusqu’à sa mort. C’est un auteur très prolifique : pas moins de vingt-sept symphonies, treize quatuors à cordes, une multitude de partitions pour le piano et la voix. Mais il n’est (presque) plus joué nulle part.

Cet ami intime de Prokofiev ne prendra guère le virage moderniste de ce dernier et restera très attaché à la tradition notamment symphonique russe dans la lignée d’un Tchaïkovsky ou d’un Glazounov. Ce qui ne l’empêchera pas de se faire lui aussi montrer du doigt par l’affreux Jdanov en 1948 pour « formalisme »

Sa cinquième symphonie a été achevée à la fin de la Première Guerre mondiale, et ça s’entend. Guillerette, optimiste et même joyeuse, elle a besoin de respirer après une quatrième noire ; elle nous entraîne dans un paysage apaisé et pastoral. Le scherzo est un « allegro burlando », qui veut bien dire ce qu’il veut dire, et qui reprend des thèmes de danses populaires ukrainiennes assez festives sans être outrancières.

L’œuvre a été créée à Moscou il y a tout juste quatre-vingt-dix-neuf ans.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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