21 novembre 1850 : plus c’est petit, plus c’est Mignon

21 novembre 1850 : plus c’est petit, plus c’est Mignon
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Instant classique – 21 novembre 1850… 170 ans jour pour jour. Obsédé par l’œuvre de Goethe, Robert Schumann y reviendra à plusieurs reprises au fil de sa carrière. Il compose notamment en deux jours un petit Requiem, qui bouleverse profondément sa femme Clara.

En février 1844, Robert Schumann est malade. Pendant sa convalescence, il relit les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe et aimerait en faire un opéra. Et puis on n’en parle plus. Quelques années plus tard, Goethe l’obsède à nouveau : il écrit les scènes de Faust, puis plusieurs lieder sur Wilhelm Meister. De ces lieder, il tire en 1849 quelques chants de Mignon, du Harpiste, de Philine. Dans le même temps, sous le même numéro d’opus, il réalise en seulement deux jours un petit requiem (à peine plus de douze minutes) pour les funérailles de Mignon, justement.

Sa femme Clara en est toute retournée : « Depuis longtemps, rien ne m’avait saisie autant que cet ensemble de mots et de musique. Ils font l’effet de jaillir tous deux d’une même âme. Je ne puis trouver les mots pour exprimer la sensation exquise qui s’empare véritablement de moi en écoutant cette musique magnifique. »

C’est deux mois plus tard, en vue des fêtes pour le centenaire de Goethe, que Schumann orchestre l’œuvre, qui est créé entièrement à Düsseldorf voici cent soixante-dix ans. C’est d’ailleurs avec cette partition que Brahms deviendra le chef de chœur du Wiener Singverein treize ans plus tard.

Ce court Requiem contient six morceaux qui donnent une impression globale de sérénité jusqu’au chœur final qui célèbre le retour à la vie. Le texte provient du chapitre VIII de l’œuvre de Goethe, dont Schumann reprend les premières phrases en tête de sa partition.

On peut compter sur John Eliot Gardiner pour retrouver toute l’authenticité voulue de cet oratorio pas comme les autres, que votre serviteur ne considère cependant pas comme l’œuvre la plus fascinante de Schumann (mais c’est un avis très personnel !)

Cédric MANUEL

 



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1 commentaire

  1. Le Paradis et la Peri est un chef-d’œuvre absolu. Gardiner y est un peu froid, mieux vaut se rabattre sur la version d’Harnoncourt, entièrement magnifique…

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