26 novembre 1938 : Prokofiev ne peut se fier à personne…

26 novembre 1938 : Prokofiev ne peut se fier à personne…
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Instant classique – 26 novembre 1938… 81 ans jour pour jour.  À Moscou où Prokofiev est définitivement revenu s’installer après que le régime soviétique lui eût promis monts et merveilles (il restera prisonnier dans une cage dorée jusqu’à sa mort), est créé son concerto pour violoncelle.

Sergueï Prokofiev avait commencé à le composer lors de son exil à Paris, cinq ans auparavant. Mais le public et la critique accueillent plutôt mal cette partition un peu aride. On a longtemps prétendu que la faute en revenait au soliste créateur de l’œuvre, Lev Berezovsky. Son interprétation en forme de service minimum semble en effet avoir plombé le concerto. Mais le pianiste Sviatoslav Richter, présent à Moscou, blâmera plus tard surtout le chef de l’orchestre symphonique d’État d’URSS, Alexandre Melik-Pachaiev, dont les tempi « impossibles » ont selon lui considérablement aggravé la situation. Résultat : la cata.

C’est Rostropovitch qui, après avoir rejoué l’œuvre quelques années plus tard, convaincra Prokofiev d’en réutiliser l’essentiel du matériau pour fabriquer sa remarquable « symphonie concertante« . Mais c’est là une autre histoire…

Dans l’interprétation de Janos Starker, pas de risque de temps mort, ni d’erreur. On entre dans la partition comme dans un étrange film à suspense.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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