6 septembre 1791 : Mozart, coupable d’une « cochonnerie allemande » ?

6 septembre 1791 : Mozart, coupable d’une « cochonnerie allemande » ?
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Instant classique – 6 septembre 1791… 228 années jour pour jour. C’est pour le couronnement du nouvel empereur du Saint-Empire romain germanique, Léopold II, en tant que roi de Bohème, que Wolfgang Amadeus Mozart compose la Clemenza di Tito en quelques semaines à Prague, parallèlement à la Flûte enchantée qu’il terminera un peu plus tard.

Pour faire plus vite, on exhume un vieux livret de Métastase écrit plus de cinquante ans plus tôt et que le librettiste Caterino Mazzolà transforme considérablement. Le débat reste entier entre les défenseurs acharnés de cet avant-dernier opus lyrique de Mozart – qui ne l’a sans doute pas écrit tout seul – et ceux qui y voient une composition mineure.

Il n’empêche, il ne manque pas de trésors, même si, selon une légende (urbaine ?) tenace, l’impératrice Marie-Louise de Bourbon, lors de la création, traitera l’œuvre de « cochonnerie allemande » pour dire tout le désintérêt qu’elle pouvait susciter.

Après un long sommeil, l’opéra renaîtra après la Seconde Guerre mondiale, tout particulièrement avec Jean-Pierre Ponnelle et sous la baguette d’István Kertesz, qui en a laissé un grand enregistrement avec Vienne et avec la très jeune Teresa Berganza dans le rôle de Sextus (Sesto) en 1968.

Quelques mois après ce disque, celle-ci reprenait devant les caméras de la télévision « Parto, parto » salle Pleyel, avec l’orchestre philharmonique de l’ORTF dirigé par Serge Baudo. Un trésor.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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