7 avril 1834 : les sortilèges de la belle Mélusine

7 avril 1834 : les sortilèges de la belle Mélusine
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Instant classique – 7 avril 1834… 186 ans jour pour jour. En 1833, Mendelssohn assiste à l’opéra Mélusine de Kreutzer, sur un livret de Grillparzer, qui s’appuie sur la légende poitevine de la belle Mélusine, fée qui a la propriété de se transformer en serpent, un peu comme une sirène, justement.

Felix Mendelssohn écrit à sa sœur Fanny qu’il n’a pas du tout aimé l’opéra et son ouverture moins que tout le reste ! Néanmoins, inspiré par cette thématique, mais sans suivre d’histoire particulière, Mendelssohn conçoit une œuvre symphonique, une « ouverture », qu’il baptise La belle Mélusine après avoir d’abord pensé au titre « La sirène et le chevalier » ; elle commence par un doux pianissimo qui fait penser à des ondes dont Wagner s’inspirera, avant que ne déboule, fier comme Artaban, le chevalier de Lusignan. On s’affronte puis on se mélange, pour finir dans un autre pianissimo plein de poésie.

Et tout ceci donne un petit chef-d’œuvre de la musique romantique, créé à Londres, ce 7 avril 1834, sous la baguette d’Ignaz Moscheles. Plus de cent cinquante ans plus tard, Claudio Abbado dirige justement l’orchestre symphonique de Londres, dans une interprétation d’un admirable raffinement.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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