8 janvier 1713 : la mort d’un maître

8 janvier 1713 : la mort d’un maître
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Instant classique – 8 janvier 1713… 307 ans jour pour jour. À Rome, ce 8 janvier 1713, meurt Arcangelo Corelli, qui allait fêter ses soixante ans en février. Il s’était retiré de la vie publique depuis quelques années, mais gardait un prestige et une influence fortes dans toute l’Europe, bien qu’il n’ait presque jamais quitté Rome.

Né en Emilie-Romagne, à Fusignano, ce violoniste devient l’un des plus grands de son temps, protégé par la reine Christine de Suède, alors installée à Rome et à qui il dédie son premier opus, et du cardinal Pamphili, à qui il dédie le second. Connu et célébré en Allemagne, il rencontre Haendel et d’autres grands musiciens de son temps.

Arcangelo Corelli laisse peu d’œuvres composées, mais il est le symbole de la splendeur de la musique instrumentale pour cordes en Italie, dont les caractéristiques irradieront tout l’Occident grâce à ses nombreux élèves. On dit que Bach lui-même s’en est inspiré. Corelli n’est donc pas l’un des ces compositeurs morts dans la misère la plus noire oublié de tous. Il avait acquis une grande aisance financière grâce à ses protections et ses rares numéros d’opus ont été maintes fois réédités.

Parmi eux, le fameux opus 6, paru un an après sa mort, 12 concerti grossi parmi lesquels le n°8, « pour la nuit de Noël ». En six mouvements, on entend certes la joie de la Nativité, mais aussi des airs plus sombres, d’une beauté insondable, dont le célèbre troisième mouvement en trois passages, adagio-allegro-adagio, et l’étonnante pastorale finale.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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