L’entreprise culturelle en 2030 : la région PACA et Arcade parient sur l’avenir

L’entreprise culturelle en 2030 : la région PACA et Arcade parient sur l’avenir
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Voyager vers les futurs possibles… Tel est l’objectif du 5e forum “Entreprendre dans la culture” initié par le ministère de la Culture et organisé par Arcade dans la région Sud-Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Le 3 décembre prochain, à Bouc-Bel-Air, les acteurs culturels de la région s’associeront avec l’Institut des Futurs Souhaitables pour envisager le plus bel avenir possible. Profession Spectacle y sera.

Après trois « rencontres plus traditionnelles », c’est-à-dire davantage centrées sur une expertise liée à l’entrepreneuriat culturel, le forum “Entreprendre dans la culture” prend un virage l’an dernier, avec l’arrivée à la direction d’Arcade, agence des arts du spectacle en région Sud-Provence-Alpes-Côte-d’Azur, de Nathalie Anton en janvier 2018.

« Lorsque j’ai assisté à la troisième édition du forum, je me suis dit que je désirais en garder le sens et le fond, tout en le rendant davantage actif et participatif », confirme-t-elle, probablement guidée par son expérience du terrain, après dix-neuf à la direction de lieux culturels, essentiellement de la scène nationale de Châteauvallon, à Ollioules (Var).

Retour vers le futur

« Nous avons dès lors développé un axe de perspective, de prospective et d’innovation », poursuit Nathalie Anton. Le premier forum sous sa responsabilité, qui a rassemblé quelque deux cent soixante participants l’an dernier, s’intéresse à l’outil numérique dans l’entrepreneuriat culturel, avec « des ateliers participatifs et des temps de rencontre moins descendants », en insistant sur « la circulation de l’expérience plutôt que l’invitation à l’expertise ».

Cette envie de prolonger l’approche prospective conduit Arcade à se tourner vers l’Institut des Futurs Souhaitables, une école de réinvention qui se donne pour mission « d’imaginer demain à l’aune de ce qu’il pourrait être de mieux ». Son fondateur Mathieu Baudin aura pour mission d’animer une partie de la journée du 3 décembre, à travers une plénière sur le thème « Voyage dans les futurs », une déambulation uchronique et quatre ateliers participatifs animés en intelligence collective autour de la question : quels entrepreneurs, projets culturels, financements, publics ou encore gouvernances en 2030 ?

« La matinée sera consacrée à l’élaboration interactive d’un scénario prospectif, avec la volonté de projeter l’entrepreneuriat culturel en 2030, précise Nathalie Anton. Dans un second temps, l’après-midi, nous aurons des ateliers sur les formes entrepreneuriales, la gouvernance ou encore le numérique, toujours dans une visée prospective. » La volonté partagée par Arcade et l’Institut des Futurs Souhaitables est d’adopter « une posture positive » pour ces dix prochaines années, afin d’éviter le triste constat d’une « culture qui ne parvient pas à se développer ».

Prototypes et témoins pour accompagner les professionnels

La journée du 3 décembre s’ouvrira sur la présentation de prototypes élaborés par l’Arcade en lien avec les professionnels de la région. « Nous avions l’envie de créer une boîte à outils pour tous les acteurs culturels de la région, explique Nathalie Anton. Il fallait donc que nos outils soient intimement liés au diagnostic et aux demandes des professionnels. » Il y a un an sont ainsi mis en place des laboratoires de recherche – dits LaboPro –, pour travailler sur quatre thèmes culturels majeurs tels que le numérique, le financement, l’écoconception et l’économie sociale et solidaire.

« Il était hors de question pour moi d’en rester à la discussion théorique, insiste la directrice d’Arcade. Était en jeu, dès le départ, la fabrication d’outils concrets. » À mesure des réunions de travail, les problématiques s’affinent, voire s’incarnent dans des exemples très concrets : une billetterie de dernière minute (“KiosquoSud”), une charte de principes éthiques inhérents à la bonne gouvernance, un fonds d’initiative solidaire pour soutenir des projets hybrides (“FRIC’S”) ou encore un accompagnement des structures culturelles émergentes.

La conclusion de la journée prendra la forme d’une restitution et d’une mise en perspective sous forme de débat avec trois témoins : Philippe Henry, chercheur en socio-économie de la culture, Colette Tron, auteure et critique, membre d’Ars industrialis, Mathieu Rozières, fondateur et président de Black Euphoria et vice-président d’Aix Marseille French Tech industries créatives, et Julie Plus, directrice de Wipplay.

Pierre GELIN-MONASTIER

 

Renseignements et inscriptions : Entreprendre dans la culture (entrée libre)

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1 commentaire

  1. Il s’agit d’avancer vers la substitution d’entrepreneur culturel à celle de responsable artistique, de celle d’industrie créative à celles d’initiative de création artistique….

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