Christian est embauché comme manutentionnaire dans un supermarché. Bruno, le chef du rayon des boissons, prend en charge sa formation. Marion travaille au rayon confiseries. Christian s’en rapproche vite.
« Une valse dans les allées » n’est pas sans qualités. Il est d’abord servi par l’interprétation toute en nuances des deux comédiens en vogue du cinéma allemand : l’héroïne de « Toni Erdmann » (Sandra Hüller) et le héros de « Transit » (Franz Rogowski).
Il raconte ensuite dans l’espace clos d’un supermarché sans âme, qui ne constitue a priori pas le cadre idéal d’une romance poétique, une histoire d’amour minimaliste.
Il dépeint en filigrane une société est-allemande, ballottée entre précarité et déclassement, qui n’a toujours pas cicatrisé les plaies de la réunification.
Mais « Une valse dans les allées » a un défaut rédhibitoire : sa durée excessive. L’adaptation d’une courte nouvelle de vingt-cinq pages s’étire inutilement pendant plus de deux heures. Rien dans le scénario ou dans la mise en scène ne justifiait une telle longueur – à la différence par exemple du « Poirier sauvage » dont la durée participait de la raison d’être. Plus ramassé, plus dense, « Une valse dans les allées » aurait été un joli pas de danse. Inutilement dilué, il se condamne à n’être qu’une ennuyeuse pantomime.
Thomas Stuber, Une valse dans les allées, Allemagne, 2018, 125min
- Sortie : 15 août 2018
- Genre : Comédie dramatique
- Classification : Tous publics
- Avec Sandra Hüller, Franz Rogowski, Peter Kurth
- Scénario : Clemens Meyer, Thomas Stuber
- Distribution : KMNO
En savoir plus sur le film avec CCSF : Une valse dans les allées