20 décembre 1845 : Mendelssohn contre Berlin mais pour Berlin

20 décembre 1845 : Mendelssohn contre Berlin mais pour Berlin
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Instant classique – 20 décembre 1845… 175 années jour pour jour. Mendelssohn, réfugié avec sa belle-famille à Francfort, loin de Berlin, compose l’un de ses derniers morceaux de musique de chambre, avant sa mort prématurée deux ans plus tard : un trio pour piano, violon et violoncelle… plus berlinois que jamais.

À la fin de l’hiver 1845, Felix Mendelssohn est à Francfort avec sa belle-famille. Il s’y était littéralement réfugié pour oublier les ennuis qu’il pouvait avoir dans ses fonctions officielles à Leipzig et surtout à Berlin, où le roi de Prusse montrait peu d’empressement à lui commander des œuvres et où il s’ennuyait ferme.

Ce trio pour piano, violon et violoncelle est donc l’un des derniers morceaux de musique de chambre avant sa mort prématurée en 1847, à trente-huit ans. Il est très pianistique et très schumannien dans sa structure même, notamment le premier mouvement choisi ici. « Le trio est un peu effrayant à première vue, mais il n’est pas vraiment difficile à jouer : cherchez et vous trouverez », écrivait Félix à sa chère sœur Fanny. Le compositeur en personne lui tenait la partition de piano lors de la création, au Gewandhaus de Leipzig, ce 20 décembre 1845.

La partition est dédiée au compositeur Louis Spohr, ami proche de Mendelssohn. Son premier mouvement, « allegro energico e con fuoco » est admirable, plein d’inspiration et, comme il est noté, d’énergie. Avec ici et là ce petit rien de mélancolie passagère.

Aujourd’hui, je n’ai pas besoin de vous dire combien cette œuvre, conçue à dessein loin des tracas de la cour de Prusse, est aujourd’hui plus berlinoise que jamais…

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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