23 mars 1792 : Haydn assène un coup aux endormis

23 mars 1792 : Haydn assène un coup aux endormis
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Instant classique – 23 mars 1792… 227 ans jour pour jour. C’est lors de son premier séjour à Londres, en 1791-1792, que Joseph Haydn écrit six symphonies, qui sont présentées dans un ordre qui ne suit pas leur numérotation.

Ainsi, la 94e, qui nous occupe aujourd’hui, est-elle créée aux fameux Concerts Salomon après les 96e, 95e et 93e. Avec les six autres symphonies écrites et créées entre 1793 et 1795, elles forment les douze « Londoniennes ».

Comme beaucoup de symphonies de Haydn, la 94e a un surnom : « La Surprise ». Elle a pourtant bien ses quatre mouvements, dans l’ordre classique (adagio-allegro, andante, menuet-allegro molto et allegro molto) ; elle est écrite pour un orchestre lui aussi classique et bien sûr relativement petit, on y reconnaît d’emblée la main du maître… Alors, c’est quoi la surprise ?

Dans le manuscrit original (daté de 1791), on ne remarque rien. Lors du concert de création, ce 23 mars 1792, les spectateurs devaient écouter bien sagement le début de l’andante, par ailleurs resté très célèbre, lorsque, après quelques mesures d’une musique si douce qu’on pourrait s’en servir de berceuse, un violent coup de timbale fait sursauter. C’était bien l’idée. On dit que Haydn, qui l’a ajouté après, voulait ainsi réveiller les endormis du concert.

C’est après ce dernier que les critiques ont parlé de surprise, même si la symphonie a d’abord été appelée « symphonie du coup de tambour ». Après un menuet virevoltant, le délicieux finale typiquement haydnien justifie que je vous livre l’intégralité de la symphonie. 

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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