28 juillet 1825 : Schubert se fait suer

28 juillet 1825 : Schubert se fait suer
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Instant classique – 28 juillet 1825…  194 ans jour pour jour. Ce 28 juillet, comme presque tous les jours, Franz Schubert écrit à ses parents. Depuis la mi-mai, il a pris des vacances, des vraies, pour plusieurs mois. Il est parti à Steyr, chez son ami Vogl et de là, il entend rayonner dans toute la Haute-Autriche.

Il ponctuera ces cinq mois de visites, séjours et excursions, notamment à Linz et jusqu’à Salzbourg. Ce 28 juillet, donc, il est à Steyr et il a très chaud : « Pendant tout le mois de juin, le temps a été très incertain ici, puis très chaud pendant quinze jours, de sorte que je suis parfaitement maigre à force de suer. » Bienheureux Schubert qui réussit à maigrir rien qu’en transpirant. Ça va donner des idées aux magazines qui font leur Une sur la meilleure façon de perdre des kilos à l’approche de l’été !

Mais pendant ces excursions, et cet été-là, Schubert rend visite à plusieurs amis, avec qui il joue de la musique ou à qui il présente ses dernières créations. C’est donc peut-être au château de Steyregg, où réside la comtesse Weissenwolff qui l’admire beaucoup, qu’il présente sa toute dernière sonate pour piano en la mineur, la seizième, classée D845 dans le catalogue d’Otto Erich Deutsch. Il l’a écrite un peu avant, au printemps, mais le manuscrit autographe est perdu et on ne sait donc pas quand il l’a achevée.

C’est une œuvre plutôt mélancolique, traversée de moments pourtant très lumineux voire fiévreux comme le rondo final, inspiré par Mozart. La sonate rencontre un vif succès dans ces concerts du chaud été 1825 et sera bien vite publiée par l’éditeur Pennauer à Vienne.

Cela a beau être la seizième sonate du compositeur qui a alors vingt-huit ans, c’est la première à être publiée. Elle sera dédicacée à l’archiduc Rodolphe, que Schubert ne connaissait pourtant pas vraiment. Cela est peut-être dû au fait que Schubert, poussé par ses amis, convoitait un poste auprès de la Cour impériale. En voici l’intégrale, par l’incontournable Alfred Brendel, qui en a laissé plusieurs interprétations.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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