3 mai 1831 : Ferdinand Hérold, le pirate et sa fiancée de marbre

3 mai 1831 : Ferdinand Hérold, le pirate et sa fiancée de marbre
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Instant classique – 3 mai 1831… 82 années jour pour jour. Héritier oublié de François-Adrien Boieldieu dont il avait été le disciple, Ferdinand Hérold, lauréat du prestigieux prix de Rome, remporta dès la fin des années 1810 et jusqu’au milieu des années 1820, des succès prometteurs.

Ceux-ci auraient pu faire de lui, par exemple, une sorte de Carl Maria von Weber français.

La création triomphale de Zampa ou la fiancée de marbre, ce 3 mai 1831 à l’Opéra-Comique en apporta une nouvelle preuve, Ferdinand Hérold ayant bénéficié ce jour-là du maximum possible en termes de moyens, preuve de la confiance qu’on lui faisait pour remplir les salles. Mais voilà, on a bien oublié Ferdinand Hérold, et Zampa, et le Pré-aux-Clercs et les autres œuvres lyriques de ce compositeur. Lui-même n’eut pas le temps de devenir le grand rival d’un Hector Berlioz sur la durée car, rattrapé par la tuberculose, il s’éteignit en 1833, à 42 ans.

Il y a, comme on dit, tout ce qu’il faut dans Zampa, d’une inspiration constante. Mais ce qui est resté jusqu’à aujourd’hui, c’est avant tout son ouverture, véritable boule d’énergie. Il en existe de nombreux témoignages parfois inattendus au disque ou en vidéo, de Guennadi Rozhdestvensky à Wolfgang Sawallisch en passant par Richard Bonynge, Paul Paray ou Yann-Pascal Tortelier.

Mais cette version par un Arturo Toscanini qu’on imagine enfiévré malgré ses 85 ans au moment de l’enregistrement, emporte tout sur son passage.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Photographie de Une – Zampa ou la fiancée de marbre, opéra-comique de Melesville et Herold : deuxième acte : estampe (source : Gallica / BnF)



 

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