5 juillet 1888 : gaieté slave

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5 juillet 1888… 133 ans jour pour jour – À 20 ans, Glazounov compose un quatuor à cordes globalement assez joyeux. Si le style se cherche encore un peu, il annonce déjà les grandes œuvres du compositeur russe.

C’est d’abord à une suite que pense Alexandre Glazounov pour composer ce quatuor à cordes, qui ne sera numéroté « 3 » qu’au moment de sa création chez l’éditeur Belaiev. Ce n’est toutefois pas la date de la création que je vous propose ici, car je ne la connais pas.

Glazounov, qui commence à écrire cette partition alors qu’il a à peine plus de vingt ans, cherche encore un style, une sorte de marque de fabrique. Il avance lentement sur deux longues années. Le premier mouvement, « moderato », est d’abord nommé « jeudi » et reste autonome pendant plusieurs mois. Puis il écrit un prélude et un arrangement à partir d’une chanson espagnole, El Pano. Il retirera ensuite cette chanson et terminera le quatuor avec deux autres mouvements, « alla mazurka », puis le finale en forme de danse ukrainienne qu’il orchestrera plus tard

C’est la date d’achèvement du finale qui constitue l’anniversaire du jour, même si je ne suis pas sûr que ce soit dans le calendrier grégorien. En 1888, la Russie était encore pour trente ans avec le calendrier julien. Mais peu importe, c’est l’occasion de vous présenter une œuvre globalement assez joyeuse, sans les habituels affres slaves (encore que le premier mouvement soit plus sombre) et ce même si Glazounov donnera le titre de « quatuor slave » à cette partition qui, malgré sa construction en patchworks, ne manque pas d’unité.

C’est le Quatuor Chostakovitch qui l’interprète ici avec virtuosité.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 

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